D’hier à aujourd’hui

Que pouvons-nous apprendre  des femmes leaders qui nous ont précédés? Nos aspirations actuelles  sont de reflets du travail acharné de plusieurs Canadiennes.  Les quatre femmes dont je veux vous parler représentent ce que le Canada a de mieux à offrir au monde. Je vous présente une politicienne et une scientifique qui ont fait leur marque sur l’histoire de notre pays et deux femmes qui pourraient être considérées comme étant leurs pendants modernes.

Les politiciennes : Dr. Emily Howard Stowe et Morgan Baskin

Beaucoup considèrent Dr Emily Howard Stowe comme la mère du mouvement pour le suffrage des femmes au Canada. Première directrice d’école publique du Haut-Canada et première femme à exercer la médecine au Canada, la Dre Howard Stowe a su transformer chaque défi que la vie lui a lancé en opportunité. Sa lutte pour être acceptée par la communauté médicale s’est échelonnée sur plusieurs années et l’a transformée en féministe engagée. En 1877, elle aide à fonder la Confrérie littéraire des femmes de Toronto, qui aide à rendre les études supérieures accessibles aux femmes dans cette métropole. L’organisme devient en 1883 l’Association des suffragettes canadiennes. En 1893, elle participe à une parodie d’un parlement regroupant des femmes qui utilisent les mêmes arguments que les hommes pour refuser le droit de vote à la gent masculine. Politicienne dans l’âme, son engagement, sa persévérance et son audace ont pavé le chemin qui permit à Agnes Macphail de devenir la première femme élue à la Chambre des Communes en 1921.

À 18 ans seulement, Morgan Baskin s’est lancé dans la course à la mairie de Toronto l’an dernier. Plusieurs l’ont critiquée pour son manque d’expérience. L’adolescente, qui n’avait pas encore terminé ses études secondaires au moment du dépôt de son bulletin de candidature, s’était donnée pour mission d’encourager la participation des jeunes en politique. Baskin a aussi fait valoir les bienfaits d’avoir une discussion civilisée sur les enjeux qui causent une division entre les communautés des banlieues et les résidents de la ville reine. Elle a terminé huitième au scrutin, mais a accompli beaucoup plus qu’une victoire électorale. Avec le taux de votation chez les 18-24 en constante diminution, elle a réussi à encourager les jeunes et moins jeunes à discuter de politique et à s’éduquer sur les enjeux. Je suis personnellement impatiente de voir ce que le futur réserve à Baskin. Sa passion et son engagement ont de quoi motiver la jeune génération d’électeurs. Notre démocratie a besoin de les impliquer davantage et d’écouter ce qu’ils ont à dire!

Les scientifiques : Harriet Brooks et Dr. Roberta Bondar

Harriet Brooks est la première Canadienne physicienne nucléaire. Elle est une pionnière dans le domaine, à une époque où il était difficile pour une femme de même entreprendre des études en sciences. Elle est connue principalement pour son travail sur la transmutation nucléaire et la radioactivité. Elle fut l’une des premières scientifiques à découvrir le radon et à essayer de déterminer sa masse atomique. Elle devient membre du personnel du Barnard College à New York en 1904. À la suite de ses fiançailles en 1906, elle fut contrainte à démissionner puisque les femmes mariées n’avaient pas le droit à cette époque de continuer d’enseigner dans les universités. Bien qu’elle ait rompu ses fiançailles, elle ne reprend pas son poste, mais quitte plutôt pour Paris pour travailler avec une autre grande scientifique de l’époque : Marie Curie. Passionnée de sciences, et ayant fait face à la dure réalité du milieu scientifique pour les femmes de son époque, Brooks est restée concentrée sur ses recherches et nous a légué un bagage important de connaissances. Le site web du Panthéon des sciences et de la technologie du Canada, auquel elle a été intronisée, mentionne que « sur une période d’à peine treize ans, elle a fait des contributions fondamentales à la physique nucléaire, un exploit rarement égalé dans des carrières entières ».

Dre Roberta Bondar a été la première neurologue et la première femme canadienne à aller dans l’espace à bord de la navette Discovery en 1992. Elle a par la suite mené une équipe de scientifiques étudiant l’habileté du corps humain de se remettre de l’exposition à l’espace. En tout et partout, ils ont analysé les données de 24 missions spatiales. Elle fut la première astronaute à recevoir une étoile sur l’allée des célébrités canadiennes (Canada’s Walk of Fame). En 2009, la Fondation Roberta Donbar voit le jour. Cet organisme a pour mission d’explorer la relation entre la vie et la planète par le biais de l’art et de la science. Dr Donbar préside encore aujourd’hui cette fondation dont les programmes sont inspirés par son travail comme photographe, astronaute et médecin.

Quelles caractéristiques ont en commun ces femmes qui nous inspirent? Comment font-elles leur marque? Comment ferez-vous la vôtre? Je vous ai parlé plus haut de grandes dames qui ont marqué l’histoire, tant lointaine que récente, de notre pays. J’aime me laisser inspirer par des leaders féminins d’hier et d’aujourd’hui. Il est possible d’être inspiré par des femmes de tous âges, toutes origines et tous milieux. Dans le cadre de mon travail, j’ai la chance de côtoyer 30 jeunes Canadiennes engagées, créatives et innovantes. Je les remercie d’avoir choisi de mettre leurs talents à profit pour bâtir des communautés plus fortes et plus justes. Ces 30 jeunes femmes sont ma source d’inspiration principale. Qui est la vôtre?

Kickaction.ca
%d blogueurs aiment cette page :